Lettre à ma première cigarette : écrire pour respirer autrement
Tu te souviens de ta première cigarette ? Celle qui a transformé un instant banal en moment solennel. Ce mélange étrange entre fierté, toux, et vertige. Peut-être que tu étais seul.e, peut-être entouré.e. Peut-être même que tu n’as jamais vraiment aimé ça, mais que tu as continué — parce qu’on le faisait tous, parce que c’était ton moment, ton geste. Aujourd’hui, je te propose autre chose : la rallumer avec des mots. Pas de briquet, pas de cendres, juste un peu de sincérité et de légèreté pour écrire ta lettre à ta première cigarette.
L’idée n’est pas de juger, encore moins de moraliser. L’idée, c’est de t’écrire à toi-même à travers elle. Parce que cette cigarette, elle a partagé des colères, des pauses, des amours, des insomnies. Elle sait des choses que d’autres ignorent. Et si tu la retrouvais, juste le temps d’une lettre, que lui dirais-tu ? Merci ? Pardon ? Rien de tout ça ? Très bien : ce sera ta version.
Écrire, c’est respirer autrement. Et parfois, c’est la seule respiration qui ne nous juge pas. Alors oui, tu peux écrire ta lettre à ta première cigarette avec humour, tendresse, nostalgie ou sarcasme. Tout est permis, sauf la perfection.
Avant de passer à la consigne, prends une minute. Respire. Sens comme c’est déjà plus léger sans fumée.
Pourquoi écrire à sa première cigarette ?
Parce que, mine de rien, cette première cigarette a marqué un avant et un après. Elle a souvent débarqué à un moment précis : une rupture, une fête, une envie de paraître plus grand ou plus libre. Elle s’est glissée dans ta main comme une confidence. Et maintenant, des années plus tard, elle traîne encore quelque part dans ta mémoire, bien roulée dans un coin de nostalgie.
Écrire à ta première cigarette, c’est un peu comme rappeler un ancien ami qu’on a mal fréquenté. Pas pour se faire la morale, mais pour comprendre ce qu’elle représentait. Était-elle un défi ? Une carapace ? Un simple jeu ? Tu verras, quand on se remet à lui parler, il y a souvent plus d’histoires derrière une bouffée que dans tout un paquet.
Et puis, soyons honnêtes : le geste de fumer, c’était un rituel. Un moment suspendu, une manière de respirer sans respirer vraiment. En écrivant, tu reproduis ce même geste — sauf que cette fois, c’est l’écriture qui te fait du bien, pas la nicotine.
Comment participer à cet atelier d’écriture
Ici, pas besoin de tabac ni de cendrier (promis, je n’ai rien contre les deux, mais on va s’en passer). Tu n’as besoin que de trois choses : un peu de temps, un stylo, et l’envie d’explorer cette drôle de relation entre toi et ta cigarette.
Prépare ton coin d’écriture
Installe-toi comme tu veux : à ta table de cuisine, dans ton canapé, ou même sur ton balcon si tu veux garder le décor. Coupe le téléphone, fais-toi couler un café, et mets-toi dans une ambiance tranquille. L’idée, c’est d’écrire sans contrainte, comme si tu parlais à quelqu’un que tu connais depuis longtemps.
Allume ton souvenir
Ferme les yeux quelques secondes. Essaie de te souvenir de ta première cigarette. Où étais-tu ? Avec qui ? Qu’as-tu ressenti ? Était-ce une rébellion, un jeu, un besoin d’appartenir à quelque chose ? Note quelques mots-clés qui te viennent — pas besoin de phrases parfaites, juste des bribes : l’odeur, la lumière, la peur d’être vu, la toux qui trahit tout.
Laisse venir les mots
Commence ta lettre par une vraie adresse :
“Chère première cigarette, tu croyais que je t’avais oubliée…”
ou encore :
“Je me souviens de la première fois que je t’ai allumée. Tu étais plus forte que moi.”
Ne cherche pas à être littéraire. Ce n’est pas un concours. C’est ton texte, ton souffle, ta façon de mettre des mots sur un geste qui t’a accompagné.
Trois pistes pour allumer ton inspiration
Quand les mots refusent de sortir, il suffit parfois d’un petit déclencheur. Ces idées t’aideront à faire décoller la fumée.
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Le ton de la confession : parle-lui comme à une vieille amie. Dis-lui ce que tu n’as jamais dit : “Tu m’as accompagnée dans mes chagrins, mais tu m’as coûté des années de souffle.”
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Le ton humoristique : imagine que ta cigarette te réponde. “Tu m’as abandonnée pour une vapoteuse ? Vraiment ?”
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Le ton poétique : vois la fumée comme une métaphore du temps. Ce qui s’élève, se dissipe, mais laisse un parfum de souvenir.
Et si tu veux pousser plus loin, inverse les rôles. Fais parler ta cigarette. Laisse-la te raconter sa version de votre histoire. Peut-être qu’elle en a gros sur le filtre, qui sait ?
Partage ton texte (ou garde-le pour toi)
Tu n’as pas besoin de publier pour que ça compte. Mais parfois, partager ton texte, c’est comme vider un cendrier qu’on avait oublié : ça fait de la place pour autre chose.
Tu peux le poster dans les commentaires de cet atelier d’écriture sur Castelweb.fr, pour que d’autres le lisent et s’y reconnaissent. Tu peux aussi le garder précieusement, dans ton carnet, dans ton tiroir, ou même sur ton bureau. Ce qui compte, c’est que tu l’aies écrit.
Parce qu’au fond, écrire, c’est déjà se libérer un peu. C’est remplacer le souffle de la fumée par le souffle des mots.
Dernière bouffée avant de refermer le carnet
Alors, cette lettre, tu l’as finie ? Peut-être pas encore. Peut-être qu’elle continue de fumer quelque part dans ta tête. C’est normal. Les mots ont parfois besoin de tiédir avant d’être relus.
Garde en tête que ce texte, c’est un petit bout de toi. Ce n’est pas une morale, ce n’est pas un bilan, c’est une respiration. Si tu veux, relis-le dans quelques jours, à tête froide. Tu verras : il y a toujours un peu d’humour et de tendresse qui ressort, même des cendres.
Et la prochaine fois que tu verras quelqu’un allumer une cigarette, tu souriras peut-être. Pas par supériorité, mais parce que toi, tu sais désormais ce qu’il y a derrière la fumée : des histoires, des émotions, et surtout… des mots.
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