Écrire sur le cancer : quand ça déborde de partout sauf sur la page
Tu n’es pas seul·e si tu ressens ce besoin d’écrire sur le cancer, sans trop savoir par où commencer. Que cette foutue maladie te touche de près, de loin, ou qu’elle t’ait pris quelqu’un, elle laisse rarement les émotions bien rangées dans un coin. Ça déborde. Ça cogne. Et souvent, ça reste coincé dans la gorge.
Alors tu fais quoi ? Tu continues d’avaler les larmes, les doutes, les coups de colère muette ? Tu fais comme si tout allait bien pendant que le hamster tourne en boucle dans ta tête ?
Ou tu t’assois cinq minutes, et tu lui parles à ce cancer, noir sur blanc, avec les mots que tu veux, sans filtre, sans tabou, sans prétention littéraire ?
C’est là que j’interviens.
Pas comme PatPlot56, ni comme oncologue — je n’ai jamais trop aimé les blouses blanches (sauf dans mes fantasmes, mais ça, c’est une autre histoire) — mais plutôt comme quelqu’un qui tend une feuille et dit “vas-y, écris”. Chez Castelweb, je t’invite à tester un atelier d’écriture un peu spécial : écrire au cancer, écrire à ton cancer, à celui qu’on porte ou à celui d’un proche, et mettre des mots sur ce qu’on traverse. Ou qu’on a traversé.
C’est gratuit, accessible en ligne, et franchement, ça fait du bien. Même quand on pensait ne rien avoir à dire.
Et entre nous, c’est aussi une manière de découvrir mon univers. Parce que derrière ces ateliers gratuits, il y a moi, Christophe, un rédacteur web SEO et écrivain public qui écrit autant avec le cœur qu’avec le clavier (et parfois avec mon chat Jazzy qui me griffe les cuisses, mais ça, c’est une autre histoire).
Mais trêve de bavardage. Tu veux savoir à quoi ça ressemble, cet atelier ? Pourquoi ça peut te faire du bien ? Et comment je peux t’accompagner plus loin si un jour tu veux confier tes mots — qu’ils soient administratifs, personnels ou professionnels — à quelqu’un qui sait les écouter ?
Allez, viens voir par ici…
Un atelier d’écriture gratuit, chez soi, à son rythme
Bon, maintenant que tu es là, autant que je t’explique comment ça marche.
Pas besoin de t’inscrire sur une plateforme obscure ni de télécharger une appli qui te demande l’empreinte de ta rétine. Cet atelier d’écriture émotionnelle est publié directement sur Castelweb, chaque vendredi. Tu peux le lire en slip-kangourou chaussettes montées à souhait, en nuisette, ou même en pyjama Snoopy si ça t’aide à te lancer. Personne ne juge. Surtout pas moi.
Le principe ?
Je te propose un thème – ici, écrire sur le cancer – avec une introduction qui t’ouvre la porte, puis une consigne d’écriture claire, bienveillante, et pas scolaire pour deux sous. Tu prends ce que tu veux, tu laisses ce que tu veux, tu écris comme tu peux. Et ensuite ? Tu gardes ton texte pour toi, ou tu me l’envoies si tu veux un retour (sans obligation bien sûr). Il n’y a aucune note, aucun jugement, aucun bon point à décrocher. Juste toi, ta plume (ou ton clavier), et la possibilité de libérer tes émotions par l’écriture, tranquillement, à ton rythme.
Et si tu n’as pas le temps cette semaine, pas grave. Les ateliers restent en ligne, comme un bon livre qu’on n’a pas encore ouvert, mais qui t’attend sur la table de nuit. Tu vois, rien de compliqué. Juste un petit espace à toi, pour parler de ce que tu vis, avec ou sans humour, avec ou sans larmes, mais toujours avec des mots qui, doucement, font leur travail.
Que peut-on dire au cancer ? Et à qui vraiment s’adresse-t-on ?
C’est vrai ça. Pourquoi écrire à son cancer ? Pourquoi lui adresser une lettre, comme s’il allait te répondre par retour de courrier avec un timbre et une formule de politesse ? Et surtout… à qui tu parles vraiment quand tu écris ? À lui ? À toi ? À la personne malade que tu accompagnes ? À ce que cette maladie a réveillé, chamboulé, volé peut-être ?
Dans cet atelier d’écriture émotionnelle, tu peux écrire au cancer comme on parle à un squatteur qu’on n’a jamais invité. Tu peux lui hurler dessus, lui cracher à la gueule en majuscules, ou le tutoyer comme un vieil ennemi intime. Mais tu peux aussi lui chuchoter ce que tu n’oses dire à personne. Ce que tu caches derrière des sourires, des « ça va » automatiques, ou des silences lourds comme des sacs de courses un jour de début de mois. (Dès le 10, ils sont plus léger, chez toi aussi? Arfff, je me sens moins seul).
Et si c’est le cancer d’un proche, alors c’est encore une autre voix qui peut surgir. La colère de ne rien pouvoir faire. La peur de perdre. L’épuisement d’être fort pour deux. Ou l’amour maladroit, celui qui serre la main un peu trop fort parce qu’il ne trouve pas les mots.
Tu l’auras compris, dans cet atelier, on écrit à travers ce qu’on vit. Pas pour bien écrire, mais pour dire. Parce que parfois, mettre une phrase devant soi, c’est déjà une façon de reprendre son souffle.
Et entre nous, parfois la lettre devient une conversation intérieure. Tu écris au cancer, mais c’est toi que tu entends. C’est là que la magie opère — ou, soyons modestes, un petit soulagement au creux du ventre, ce qui est déjà pas mal.
Écrire, c’est déjà reprendre du pouvoir

Quand le crabe veut relire ton brouillon… mais tu écris quand même.
Soyons honnêtes : face au cancer, on se sent souvent tout·e petit·e. Désarmé·e. Spectateur·rice d’un mauvais film dont on ne maîtrise pas le scénario (et où les dialogues sont franchement pas terribles). On subit, on attend, on encaisse. Mais tu sais quoi ? L’écriture, elle, ne te passe pas la main. Elle te la rend.
Quand tu choisis d’écrire sur le cancer, tu redeviens acteur ou actrice de ton propre récit. Tu changes de position : tu ne subis plus, tu prends la parole. Tu nommes, tu choisis les mots. Et même si tu bafouilles, même si tu ratures, tu tiens la plume, pas l’inverse. C’est ce que certains appellent de l’écriture thérapeutique, mais moi je préfère dire que c’est une écriture de reprise de pouvoir. Une façon de remettre un peu d’ordre dans le chaos, ou au moins d’y mettre une lumière tamisée. Parfois, ça sort en douceur, parfois c’est une lettre à sa maladie bien salée, avec des mots que même ton chef n’a jamais entendus.
Et tu sais quoi ? C’est bien. C’est utile. Parce que tu fais quelque chose de concret avec quelque chose d’invisible. Tu transformes la peur, la colère, l’épuisement, en phrases, en sons, en rythme. Tu fais de ce cancer un interlocuteur. Tu le déplaces, tu l’isoles, tu l’encadres dans un texte. Et rien que ça, c’est une victoire. Alors oui, parfois ce sera une page de journal de cancer écrite à minuit, parfois ce sera trois mots griffonnés sur un post-it entre deux rendez-vous médicaux. Peu importe. L’essentiel, c’est que ce soit toi qui les écrives, quand toi tu l’as décidé.
Et si à un moment tu veux aller plus loin, partager, retravailler ton texte, en faire un témoignage ou juste vider ton sac de façon plus accompagnée… tu peux toujours me faire signe. Ou faire signe à une mésange bleue de passage.
Et maintenant, à ton stylo
Tu ne sais pas comment commencer ? Pas de panique. Voici quelques consignes d’écriture que tu pourras suivre… ou ignorer royalement. L’idée, c’est de t’aider à te lancer, pas de t’imposer un cadre :
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Écris une lettre à ton cancer, ou à celui d’un proche. Dis-lui ce que tu ressens, ce que tu n’as jamais dit à voix haute.
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Parle-lui comme à une personne : « Tu m’as volé… », « Tu m’as appris… », « Tu n’étais pas invité… »
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Imagine que ton cancer est un animal (crabe, sangsue, pieuvre, araignée…), et raconte-lui comment il s’est incrusté dans ta vie.
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Écris un dialogue entre toi et lui, façon pièce de théâtre ou règlement de comptes au sommet.
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Inverse les rôles : mets-toi à la place du cancer, et tente de raconter ce qu’il voit, ce qu’il ressent.
Tu peux écrire une page, trois lignes ou un mot. Tu peux pleurer, rire, raturer, recommencer, crier, hurler, même. L’important, c’est que ce soit à ton rythme, avec tes mots à toi.
Je ne sais pas ce que tu vas écrire.
Peut-être une lettre rageuse, une déclaration d’amour, une plainte pleine de larmes ou d’humour noir. Peut-être que tu n’écriras rien aujourd’hui, mais que ces lignes auront quand même laissé une petite empreinte quelque part.
Ce que je sais, c’est que tu as le droit.
Le droit de t’adresser à ce cancer, le tien ou celui d’un proche.
Le droit de lui parler franchement, avec tes mots à toi.
Le droit de ne pas bien écrire, ou d’écrire trop fort, ou pas assez.
Le droit de mettre des mots sur ce que tu traverses, à ton rythme.
Et si un jour tu veux me dire ce que cette écriture a réveillé en toi, ou juste partager ton texte, je lirai avec soin, avec respect, sans jamais corriger ni juger.
Ici, sur Castelweb, les ateliers sont gratuits, et les silences aussi.
Tu es libre de venir, de revenir, ou de rester avec ton carnet dans ton coin.
Et ça me va très bien comme ça.
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