Écrire un texte sans une lettre : un défi qui fait marrer… et réfléchir

Tu ne t’en doutes peut-être pas, mais écrire un texte sans une lettre, c’est comme cuisiner un gâteau sans œufs, ou faire du vélo sans les mains : c’est drôle, ça donne un peu le vertige, et ça stimule des zones du cerveau que tu pensais en RTT. Ce genre de jeu d’écriture, à mi-chemin entre casse-tête joyeux et gymnastique poétique, attire de plus en plus de curieux qui veulent juste s’occuper autrement, réveiller leur créativité ou rigoler un bon coup. Tu fais peut-être partie de ceux-là.

Pas besoin d’avoir un diplôme de lettres ni d’avoir lu tout Perec pour te prêter à l’exercice. Ce défi, tu peux le relever dans ton coin, avec un café et une page blanche (ou une page un peu raturée, ça marche aussi). Le but ? Bannir une lettre de l’alphabet – la plus insidieuse, la plus bavarde ou la plus traîtresse – et composer un texte qui tient debout sans elle. Oui, même sans le E (tu verras, c’est sportif). Et cerise sur le clavier : ici, tu choisis toi-même la lettre interdite, histoire de bien mesurer dans quoi tu t’embarques.

Pourquoi je te propose ça ? Parce que je suis rédacteur web et écrivain public chez Castelweb, et que j’aime t’embarquer dans des activités d’écriture créative pour adulte qui changent des dictées du collège. Ces ateliers sont gratuits, sans engagement, sans stylo rouge à la fin, mais avec une vraie valeur : ils te reconnectent à ton imaginaire, à ta liberté de t’exprimer… et à ta capacité à jouer avec les mots. Et entre nous, si jamais tu bloques, que tu veux aller plus loin, ou que tu préfères que quelqu’un d’autre écrive pour toi – un article SEO, une lettre administrative ou un discours de mariage – je suis là aussi pour ça. C’est mon métier, et il paraît que je me débrouille pas trop mal (en toute modestie d’auteur, bien sûr).

Mais pour l’instant, place au jeu. Tu vas voir, écrire un texte sans une lettre, c’est un peu comme une course de sac : tu vas te vautrer une ou deux fois, mais tu vas adorer ça.

On y va ?

D’où sort cette idée bizarre (et brillante) ?

Tu te demandes sûrement qui s’est levé un matin en se disant : « Tiens, si j’écrivais un roman sans utiliser la lettre E ? » Eh bien, spoiler : c’est déjà arrivé. Et ça s’appelle un lipogramme. Le plus célèbre, c’est Georges Perec, qui a carrément pondu 300 pages sans E. Pas un. Même pas un petit « le » qui se serait faufilé entre deux virgules. Autant te dire qu’on est ici sur un exercice d’écriture original, à la frontière entre l’art et la douce folie.

D’ailleurs, Georges Perec a poussé ce jeu bien plus loin que toi ou moi : il a rédigé un roman entier de 300 pages sans utiliser la lettre E, intitulé La Disparition. Et ce n’est pas juste une prouesse technique — c’est une œuvre captivante, pleine de tension, de creux et de manque. Un extrait ? Le narrateur confesse :

Georges PEREC, La Disparition, 1969
Extrait du chapitre 2 : « Où un sort inhumain s’abat sur un Robinson soupirant »
Il marchait dans un haut corridor. Il y avait au mur un rayon d’acajou qui supportait
vingt‐six in‐folios. Ou plutôt, il aurait dû y avoir vingt‐six in‐folios, mais il manquait, toujours,
l’in‐folio qui offrait (qui aurait dû offrir) sur son dos l’inscription « CINQ ». Pourtant, tout
avait l’air normal : il n’y avait pas d’indication qui signalât la disparition d’un in‐folio (un
carton, « a ghost » ainsi qu’on dit à la National Library) ; il paraissait n’y avoir aucun blanc,
aucun trou vacant. Il y avait plus troublant : la disposition du total ignorait (ou pis : masquait,
dissimulait) l’omission : il fallait la parcourir jusqu’au bout pour savoir, la soustraction aidant
(vingt‐cinq dos portant subscription du « UN » au « VINGT‐SIX », soit vingt‐six moins vingt‐
cinq font un), qu’il manquait un in‐folio ; il fallait un long calcul pour voir qu’il s’agissait du
« CINQ ».
Il voulait saisir un in‐folio, l’ouvrir (lisant, aurait‐il surpris, par raccroc, par hasard, un
fait plus probant, l’indication qui lui manquait ?) mais il n’y arrivait pas ; sa main passait trop
loin du rayon ; il n’arrivait pas plus à savoir à quoi avait trait la publication : tantôt il croyait y
voir un colossal ABC, tantôt Coran, Talmud ou Thorah, l’Opus magistral, l’angoissant bilan
d’un savoir tabou …
Il y avait un manquant. Il y avait un oubli, un blanc, un trou qu’aucun n’avait vu,
n’avait su, n’avait pu, n’avait voulu voir. On avait disparu. Ça avait disparu.

Mais attention, pas besoin de te lancer dans une œuvre complète que cet exploir de Perec (sauf si tu veux devenir une légende des forums d’écriture). Ici, l’idée est simple : tu choisis une lettre, tu l’interdis, tu écris. Et pas de triche, hein. Pas de « oh, mais là c’est un nom propre, ça compte pas… » Si tu joues, tu joues. Ok ?

Ce genre de défi d’écriture pour ado (et pour adulte avec une âme d’enfant) ne date pas d’hier, mais il revient fort. Parce que dans un monde où tout va vite, où on scrolle plus qu’on ne lit, il est bon de prendre le temps de jouer avec les mots. Et de se rendre compte qu’une simple lettre en moins, ça peut tout changer.

À toi de jouer : choisis ta lettre interdite !

C’est le moment de pimenter un peu l’affaire. Voici cinq lettres que tu peux bannir pour ton texte. Choisis celle qui te fait le plus peur, ou au contraire celle qui te semble la plus facile (tu verras, tu seras vite puni·e pour ton excès de confiance) :

  • E : le boss final. Tu crois que tu peux t’en sortir sans « et », « le », « être », « merci » ? Bonne chance.

  • A : adieu les verbes à l’infinitif. Et les chats. Tu veux vivre dans un monde sans chat ?

  • R : écrire sans R, c’est comme courir sans jambes. Beaucoup d’action en moins.

  • S : les pluriels, c’est surfait. Les saucissons, aussi.

  • H : celui qu’on sous-estime. Et pourtant, dis adieu aux hiboux, aux haricots, aux hurlements…

C’est toi qui décides. Tu peux même faire plusieurs textes, un par lettre. Ou combiner deux lettres, si tu veux vivre dangereusement. ( Là, ça deviendrait du masochisme, mais je ne te juge pas !!! ). Ce défi t’offre une écriture ludique à faire seul, avec zéro pression et un max de créativité.

Et si tu veux aller plus loin, je t’ai préparé un déclencheur visuel pour stimuler ton imagination…

Une image, une contrainte, zéro panique

Parce que parfois, face à la page blanche, tu te dis « j’écris quoi ? Un poème ? Un souvenir ? Un délire de science-fiction avec une chèvre et une valise ? » — je t’aide. Tu vas choisir une image parmi une petite sélection concoctée avec soin, humour et un soupçon de mystère.

Tu pourrais tomber sur :

un haricot géant posé sur un coussin en velours, comme s’il attendait d’être couronné roi du potager,– une hache abandonnée dans une forêt brumeuse,
– une hache abandonnée dans une forêt brumeuse,
un pot de miel dans un pique-nique figé dans le temps.
une main dessinée à la craie sur le trottoir, dont les doigts semblent vouloir s’échapper hors du bitume,
un cheval minuscule dans une boule à neige, qui trotte en rond au rythme d’une mélodie oubliée,
un trou dans un mur, pas très net, qui laisse deviner une lumière étrange (ou un œil qui te regarde ?),
une vieille valise en cuir entrouverte, pleine de lettres qu’on n’a jamais osé envoyer,
une épuisette abandonnée dans une baignoire, comme si quelqu’un avait tenté de pêcher des souvenirs,
une écharpe rouge suspendue à un arbre, qui flotte au vent comme si elle racontait une fugue,
un hibou qui lit un journal, oui oui, avec de petites lunettes rondes et l’air sérieusement perplexe.

L’image est là pour te servir de tremplin, pas de prison. Elle t’inspire un dialogue ? Parfait. Une description ? Super. Un monologue intérieur complètement barré ? Encore mieux. Combine-la à ta lettre interdite, et tu obtiens une activité d’écriture créative pour adulte qui fait bosser ton imagination autant que ton vocabulaire.

Et devine quoi ? C’est aussi un super exercice pour apprendre à dire les choses autrement. À contourner. À ruser. À chercher le mot juste, sans celui que tu voulais utiliser au départ.

Pourquoi ces jeux d’écriture font du bien au cerveau (et au moral)

Étonnamment, écrire un texte sans une lettre, ce n’est pas juste un délire de linguiste un peu fou. C’est un exercice qui booste ta créativité, apaise le stress, et t’offre une activité d’écriture sans prise de tête. Tu crois que j’exagère ? Attends de voir.

Quand tu écris sous contrainte (oui, même une contrainte aussi étrange que « pas de S »), ton cerveau se met en mode ninja. Il contourne, il bidouille, il invente. Il stimule des zones habituellement en sommeil, celles qui aiment les casse-têtes, les détours et les acrobaties verbales. Résultat : tu ne t’ennuies pas, tu ne rumines pas, et tu t’étonnes même de ce que tu arrives à pondre.

C’est un peu comme jouer au Scrabble contre soi-même, mais avec le droit de créer des mots, d’inventer un univers, de suivre un fil absurde. Et quand tu arrives à la fin de ton texte – même s’il ne révolutionne pas la littérature – tu ressens une vraie fierté. Tu t’es débrouillé avec ce que tu avais, et rien que ça, c’est précieux. Alors que tu sois du genre à noircir des carnets ou à n’avoir rien écrit depuis le brevet des collèges, ce genre de défi te fait du bien. Et qui sait ? Peut-être que ton cerveau en redemandera demain.

Et si tu allais plus loin ? Rejoins mes ateliers d’écriture gratuits

Ce défi t’a plu ? Tu veux tester d’autres jeux d’écriture, un peu tordus mais toujours bienveillants ? Bonne nouvelle : je propose des ateliers d’écriture gratuits, directement en ligne, sans inscription compliquée ni contrainte horaire.

Tu y trouveras :

  • des exercices pour t’amuser en écrivant,

  • des idées pour écrire à la maison,

  • des thèmes qui sortent des sentiers battus (et qui ne sentent pas la naphtaline littéraire),

  • et toujours un ton léger, humain, loin des cours de français trop rigides.

C’est simple, c’est accessible, et c’est fait pour toi. Oui, toi qui lis cette page avec une tasse de café à la main et une envie un peu floue de gribouiller quelque chose. Tu n’as rien à perdre, et peut-être un peu de toi à retrouver.

Et si tu veux qu’on reste en contact, je glisse parfois des idées inédites dans ma newsletter spéciale « écrire pour soi » (promis, zéro spam, que des mots qui font du bien).

Tu préfères qu’on écrive pour toi ?

Parfois, malgré toute la bonne volonté du monde (et une bonne dose de chocolat), les mots ne sortent pas. Ça arrive. Et dans ces moments-là, tu peux aussi me confier tes textes.

Tu veux :

  • un article bien écrit pour ton site, qui donne envie de lire et d’acheter ?

  • une lettre administrative claire, polie, mais ferme ?

  • un message personnel, une bio, une présentation pro… mais tu ne sais pas par où commencer ?

Bonne nouvelle : c’est mon métier. En plus d’animer des ateliers gratuits, je suis écrivain public et rédacteur web SEO. Je t’aide à trouver les mots justes, ceux qui disent ce que tu veux dire sans tourner autour du pot ni faire fuir le lecteur.

Et comme j’aime le travail bien fait (et les tournures un peu piquantes), tu peux t’attendre à des textes :

  • sur-mesure,

  • bien construits,

  • et parfois même… agréables à lire (si si, c’est possible même pour une lettre de résiliation d’assurance).

Offre spéciale nouveaux clients : on commence léger ?

Si tu viens de découvrir mon travail grâce à cet atelier d’écriture un peu farfelu, je t’offre une remise pour ta première commande. Que ce soit pour :

  • un article optimisé SEO,

  • une fiche produit,

  • ou un courrier administratif personnalisé,

…tu bénéficies d’un tarif découverte pour tester mes services sans pression. Histoire que tu voies comment je travaille, que tu poses toutes tes questions, et que tu sois libre de continuer ou pas ensuite.

Tu peux m’écrire via la page contact de Castelweb.fr, ou me parler de ton besoin directement. Promis, je suis plus sympa qu’un formulaire automatique et je réponds vite.

En résumé : un mot interdit, une plume libérée

Alors, elle est pas belle la langue française quand on lui tord un peu le bras ? Écrire un texte sans une lettre, c’est bien plus qu’un défi rigolo : c’est une manière de sortir du cadre, de réinventer ses phrases, et de s’amuser avec les limites du langage.

Tu viens de vivre une activité d’écriture créative pour adulte sans prise de tête, avec un brin de fantaisie et une bonne dose d’imagination. Tu peux continuer à écrire tout seul, rejoindre mes ateliers gratuits, ou me proposer des idées pour de futurs ateliers !

Dans tous les cas, merci d’être passé par ici. Et surtout… n’arrête pas d’écrire.

Exemple avec ce petit texte:

Pour exemple, je me suis amusé, sans la lettre « i« , sur ce thème: « une main dessinée à la craie sur le trottoir, dont les doigts semblent vouloir s’échapper hors du bitume »

Tracé au sol

Au bord d’un axe large,
une trace à la poudre.
Forme de paume, sans bras.
Tous les membres tendus ? Non. (non, pas de choses mal placées stp !)
Quatre plus un, à part.

Zéro nom. Zéro date.
Nul mot. Aucun appel.
Juste ce creux au goudron.

Deux mômes passent.
L’un s’accroche, tend la paume.
Trop courte.
L’autre frappe dans dans le néant.
Les deux s’en vont.

Reste la forme.
Seule.
Muette.
En attente.

Bon, j’avoue, c’est loin d’être simple. Mais au moins, ça fait fonctionner ton cerveau ! Et ça t’aide à éloigner son vieillissement !

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