Lettre à mon frère: écrire à celui ou celle qu’on n’a jamais connu
Tu n’as jamais eu de frère ? Ni de sœur ? Parfait. Tu vas pouvoir leur écrire. Oui, tu as bien lu : écris une lettre à ton frère (ou à ta sœur) — même s’il ou elle n’a jamais existé. Et même si tu en as, rien ne t’empêche d’en inventer un.e autre ! Cet atelier d’écriture n’a rien de triste, promis. Il s’agit plutôt d’un jeu, d’un dialogue imaginaire, un peu comme si tu écrivais à un personnage de film… sauf qu’ici, le film, c’est toi.
Pourquoi ce thème ? Parce qu’écrire à un frère ou à une sœur imaginaire, c’est écrire à une part silencieuse de soi. Ce frère que tu n’as pas eu, c’est celui à qui tu aurais voulu tout raconter. Cette sœur absente, c’est peut-être celle qui aurait compris avant même que tu parles. Et toi, tu es là, plume à la main, prêt à leur donner vie, juste le temps d’une lettre.
Pourquoi cette idée parle à tout le monde
Tout le monde a déjà imaginé un frère ou une sœur “en plus” dans la famille. Parfois, c’est un manque discret. Parfois, c’est juste une curiosité : et si on avait été deux ?
Dans cette lettre à mon frère, tu explores cette hypothèse comme un terrain de jeu. Tu inventes une complicité qui n’a jamais existé, tu règles peut-être des comptes imaginaires, tu découvres surtout ce que tu aurais aimé recevoir.
Ce thème fonctionne parce qu’il touche à l’universel : le lien, le partage, la solitude aussi. Il parle de ce qu’on n’a pas, mais qu’on peut créer avec les mots.
L’écriture comme jeu de miroir
En réalité, quand tu écris à ton frère ou à ta sœur, tu t’écris à toi-même.
Tu mets des mots sur ton propre parcours, tes envies, tes colères, tes regrets. Tu t’écoutes sans te juger. C’est un miroir tendre, parfois un peu moqueur, souvent plein de vérité. Et si ton frère imaginaire devenait ce confident bienveillant que tu n’as jamais trouvé ailleurs ?
Le cadre de ton atelier d’écriture maison
Ce qu’il te faut (et surtout ce qu’il ne te faut pas)
Pas besoin de décor façon film romantique. Ton atelier d’écriture se fait où tu veux : à la cuisine, au café, dans le train ou même dans ton lit.
Il te faut juste :
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un moment sans dérangement ;
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un stylo ou un clavier ;
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et un peu d’audace pour commencer.
Et surtout, ce qu’il ne te faut pas :
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la peur du ridicule ;
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le perfectionnisme ;
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le correcteur automatique (il ne comprend rien aux émotions, celui-là).
Comment te mettre en condition
Avant de commencer, prends une minute. Respire. Ferme les yeux.
Imagine ton frère, ta sœur — celui ou celle que tu n’as jamais eu(e). À quoi ressemble-t-il ? Quelle serait sa voix ? Son rire ? Sa façon de t’écouter ? Quand tu rouvres les yeux, tu as déjà la première image de ton texte. L’écriture peut commencer.
Trouver les premiers mots de ta lettre
Accroches possibles pour te lancer
Tu n’as aucune idée de comment commencer ? C’est normal. Alors voici quelques amorces :
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« Je t’écris aujourd’hui, même si tu n’as jamais existé. »
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« Si tu avais été là, peut-être que les choses auraient été différentes. »
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« Je t’ai inventé des dizaines de fois dans ma tête, mais jamais sur le papier. »
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« Toi, l’enfant que mes parents n’ont pas eu… je t’ai toujours gardé quelque part. »
- « Toi le frère que je n’ai jamais eu, sais-tu si tu avais vécu ce que nous aurions fait ensemble»
Non, ce dernier exemple, il a déjà été écrit. Sorry.
Tu peux aussi démarrer par une situation concrète : “Je t’imagine à la table du petit-déjeuner”, “Je t’écris depuis le salon où tu n’as jamais mis les pieds”. Ces détails donnent vie à ton texte.
Explorer les différentes voix possibles
Ton frère ou ta sœur imaginaire n’a pas besoin d’être parfait.
Tu peux lui donner :
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le rôle du protecteur : celui qui t’aurait défendu à l’école ;
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le rôle du complice : celle qui aurait gardé tes secrets ;
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le rôle du miroir : ton double, celui ou celle qui t’aurait compris sans un mot.
Et si tu veux aller plus loin, imagine sa réponse.
Oui, inverse les rôles : écris à ton frère, puis laisse-le te répondre. Tu verras, c’est surprenant.
Trouver le ton juste pour écrire une lettre à ma soeur
Entre humour et émotion
L’astuce, c’est de naviguer entre rire et tendresse. Si ton texte devient trop sérieux, glisse une phrase légère. Si tu plaisantes trop, ralentis un peu.
Le bon ton, c’est celui qui respire.
Par exemple :
« Tu aurais sûrement pris ma chambre, mais j’aurais fini par te pardonner. »
L’humour ouvre la porte de l’émotion, sans la forcer. Et c’est ça, le charme d’une lettre à ma sœur ou à mon frère imaginaire : c’est sincère sans être solennel.
Jouer avec le rythme
Ne cherche pas à écrire comme Victor Hugo.
Alterne : des phrases courtes pour ce qui fait mal, des phrases longues pour ce qui fait du bien.
Lis ton texte à voix haute : si ça sonne juste, c’est que ton rythme est bon.
Et si tu butes sur un passage, saute-le. Le premier jet n’a pas besoin d’être parfait — il a besoin d’exister.
Lâcher prise et accueillir ce qui vient pour écrire une lettre à votre frère ou soeur imaginaire
L’écriture spontanée : laisser parler la main
Pose-toi dix minutes. Mets un chronomètre. Et écris. Sans t’arrêter, sans corriger. Même si ça part dans tous les sens, continue.
Tu verras, au bout d’un moment, les phrases se mettront à couler d’elles-mêmes.
C’est ça, la magie d’un atelier d’écriture : ce moment où tu ne sais plus qui écrit, toi ou ta main.
Relire sans te juger
Une fois que tu as terminé, relis ton texte doucement. Pas pour corriger, mais pour ressentir.
Demande-toi : Qu’est-ce que j’ai appris sur moi ?
Ton frère imaginaire te tend peut-être un miroir que tu n’avais jamais regardé.
Et maintenant, à toi d’écrire
Ton passage à l’action
C’est ton moment. Prends ton texte, fignole-le si tu veux, puis partage-le dans les commentaires.
Ici, pas de notes, pas de classements, juste des lecteurs bienveillants.
Lire les lettres des autres, c’est comme écouter plusieurs versions d’une même chanson. Chacun a sa mélodie, son ton, son silence.
Ce que cette lettre pourrait t’apporter
Peut-être que tu y trouveras de la paix, un sourire, ou juste un peu de légèreté.
Peut-être que tu t’y découvriras plus tendre que tu ne pensais.
Peut-être même que tu écriras encore, juste pour le plaisir.
Quoi qu’il arrive, cette lettre à ton frère ou à ta sœur est un cadeau que tu te fais à toi-même.
Une lettre à mon frère, une porte entrouverte
Écrire, c’est relier ce qui n’a jamais été uni. Dans cette lettre à mon frère, tu ne cherches pas à combler un vide : tu lui donnes une forme.
Tu découvres que ce frère imaginaire, cette sœur absente, n’étaient pas là pour te manquer — mais pour t’inspirer.
Et peut-être, qui sait, que cette lettre marquera le début d’une conversation que tu n’aurais jamais eue autrement…

Eh bien… moi ! Christophe GRÉGOIRE, rédacteur web SEO, écrivain public,
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