Quand votre communication web parle robot sans le vouloir
Vous avez déjà relu une phrase de votre site et pensé : « Ouh là… on dirait un communiqué de Bayrou, pas moi ! » Si oui, vous êtes pile au bon endroit. Parce que parler comme un robot, en communication web, c’est plus fréquent qu’on ne le croit. Et souvent, c’est fait avec les meilleures intentions : vouloir être professionnel, inspirer confiance, prouver son sérieux. Le problème ? À force de vouloir “bien faire”, on finit par écrire comme si on avait avalé un tableur Excel.
Google, lui, n’est pas dupe. Depuis plusieurs années, il privilégie les textes qui parlent aux humains avant tout : les contenus sincères, concrets, qui racontent quelque chose. Les phrases calibrées comme des scripts d’IA ne l’intéressent plus. Quant à vos lecteurs, ils décrochent dès la deuxième ligne. Ils veulent ressentir une voix, une personnalité, pas lire un mode d’emploi de lave-linge connecté.
Alors, pourquoi tombe-t-on si souvent dans le piège du texte trop lisse ? Parce qu’on confond “rédiger sérieusement” et “rédiger froidement”. Parce qu’on pense que le ton humain manque de crédibilité. Et parce qu’on oublie que le naturel, c’est aussi du SEO.
Dans cet article, on va décortiquer ce phénomène avec un peu d’humour, beaucoup de sincérité, et des exemples concrets. Vous allez voir comment une phrase peut respirer… ou sonner creux. Et surtout, comment retrouver une communication web vraiment vivante, celle qui attire vos lecteurs (et, accessoirement, Google).
Parler comme un robot : comment on en arrive là ?
Soyons honnêtes : vous ne vous êtes pas levé un matin en vous disant « Tiens, si j’écrivais comme un aspirateur connecté aujourd’hui ? » Non, parler comme un robot, ça se glisse doucement. Un peu comme les phrases toutes faites qui s’invitent dans les mails : « Dans le cadre de… », « Nous vous prions de bien vouloir… » — et voilà, la spontanéité vient de rendre l’âme.
En communication web, ce phénomène a trois origines principales :
1. Trop vouloir paraître professionnel
Vous voulez inspirer confiance, donner une image sérieuse, alors vous “lissez” votre ton. Vous bannissez les tournures naturelles, les petites touches personnelles, et sans vous en rendre compte, votre texte devient froid. Le problème ? À force de vouloir être professionnel, on finit par ne plus être humain du tout.
Exemple :
“Notre équipe pluridisciplinaire vous accompagne dans vos objectifs.”
→ C’est correct (mais très chiant, avouons-le !)
“On travaille ensemble pour que votre projet décolle vraiment.”
→ C’est vivant. Et surtout, ça donne envie d’en lire plus.
2. Copier les codes des grandes marques
Les sites des grandes entreprises regorgent de phrases génériques et calibrées. Vous les lisez, vous les trouvez “pro”, et sans le vouloir, vous les imitez. Résultat : votre communication devient une copie sans âme.
Sauf que vous, vous n’avez pas besoin d’un discours institutionnel. Vous avez besoin de vous adresser à des gens, pas à des actionnaires.
3. Écrire pour Google plutôt que pour vos lecteurs
C’est l’erreur classique. Vous pensez “mots-clés”, “densité”, “SEO”, et vous oubliez que Google adore justement les textes qui sonnent naturels. Vous vous retrouvez avec des phrases mécaniques, sans rythme, sans personnalité.
Or, un texte bien positionné, c’est un texte qu’on lit jusqu’au bout, pas un texte qui coche toutes les cases du plugin SEO.
Bref : parler comme un robot, c’est rarement volontaire. C’est souvent le résultat d’un trop-plein de bonnes intentions mal orientées.
Les signes d’une communication qui manque d’âme
Vous avez déjà eu cette impression étrange, en lisant un site, que tout semblait… impeccable, mais sans vie ? Des phrases bien alignées, une syntaxe parfaite, et pourtant, rien ne passe. C’est souvent le signe d’une communication qui s’est aseptisée, polie jusqu’à l’ennui.
Voici quelques symptômes (et si vous en reconnaissez plus de deux, respirez : rien d’irréversible).
1. Vos phrases n’expriment plus rien
« Nous proposons un accompagnement sur mesure pour répondre à vos besoins. »
C’est clair, c’est net… et c’est totalement interchangeable. On pourrait le lire sur n’importe quel autre site.
Quand vos phrases ne portent plus votre personnalité, elles deviennent transparentes.
💡 Astuce : demandez-vous si quelqu’un d’autre pourrait signer votre texte. Si oui, il manque de vous.
2. Votre ton est figé
Vous n’écrivez pas, vous récitez. Vous avez peur d’un mot trop familier, d’une tournure trop naturelle. Vous “neutralisez” votre style pour plaire à tout le monde… et au final, vous ne touchez personne.
Exemple : “Notre cabinet vous accompagne dans votre développement.”
Essayez plutôt : “On avance ensemble, à votre rythme, sans jargon inutile.”
L’un parle à des humains. L’autre, à une machine.
3. Vous écrivez sans ancrage réel
Un texte sans anecdotes, sans images mentales, sans petites imperfections, c’est un texte sans vie.
Google aime les contenus “vécus” : ceux où l’on sent l’expérience derrière les mots. Votre lecteur aussi. Il veut savoir que vous comprenez ses galères, pas que vous maîtrisez le champ lexical de la communication.
Petit test rapide : votre texte respire-t-il encore ?
Lisez-le à voix haute.
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Si vous bâillez avant la fin du premier paragraphe, il y a un souci.
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Si vous entendez votre propre ton de voix, vos mimiques, vos hésitations, c’est gagné : votre texte vit.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des moyens simples pour redonner du souffle à tout ça. Et non, ça ne passe pas par un correcteur automatique.
Retrouver la voix humaine dans votre communication web
Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de désactiver le mode “robot” sans perdre en professionnalisme. L’objectif n’est pas de transformer votre site en journal intime, mais de retrouver une voix humaine, celle qu’on reconnaît entre mille.
1. Osez un ton plus naturel
Parler simplement, ce n’est pas parler pauvrement. C’est parler vrai.
Vous pouvez tutoyer ou vouvoyer, selon votre audience, mais dans les deux cas, votre lecteur doit sentir qu’il y a quelqu’un derrière les mots.
Exemple :
“Nous sommes à l’écoute de vos besoins” → froid.
“Dites-nous ce dont vous avez besoin, on trouvera une solution ensemble” → humain.
Même message, mais une présence réelle.
2. Faites entrer un peu de vécu
Un texte sans contexte, c’est un discours sans ancrage. Parlez de situations que vos clients connaissent, même brièvement.
Exemple :
“Vous avez refait trois fois votre page d’accueil sans jamais en être satisfait ? Vous n’êtes pas seul.”
Ce genre de phrase crée une connexion instantanée. Votre lecteur se sent compris. Et là, il vous lit.
3. Utilisez les transitions du langage parlé
Les petits mots de tous les jours — “bref”, “du coup”, “par contre”, “d’ailleurs” — donnent du rythme à votre texte. Ils font respirer vos phrases. Ils rappellent à votre lecteur qu’il ne lit pas un guide technique, mais qu’il écoute une voix.
4. Laissez vivre vos phrases
Ne cherchez pas la perfection syntaxique à tout prix. Variez les longueurs.
Une phrase courte attire l’attention.
Une phrase un peu plus longue, bien cadencée, installe la confiance.
L’alternance crée le mouvement, et le mouvement, c’est la vie.
Et si vraiment vous craignez de “trop en faire”, rappelez-vous :
Mieux vaut un texte vivant qu’un texte impeccable que personne ne lit.
Le rôle du rédacteur web humain
Vous pouvez bien sûr écrire seul, mais un rédacteur web humain apporte ce que les correcteurs automatiques, les IA et les générateurs de texte n’auront jamais : une oreille, une émotion, une intuition.
1. Traduire la personnalité sans la figer
Un bon rédacteur n’écrit pas “à votre place”. Il traduit votre ton, votre univers, votre manière d’être en mots. Il comprend votre intention, vos valeurs, vos clients — et les met en forme sans les dénaturer.
Exemple concret :
Vous dites “J’accompagne les gens vers plus de sérénité.”
Lui, il entend “Je veux aider sans promettre l’impossible.”
Résultat : “Je vous aide à retrouver l’équilibre, sans formules magiques ni jargon.”
Même fond, mais une émotion en plus.
2. Transformer le naturel en stratégie
Écrire “humain” n’exclut pas le SEO — au contraire.
Les algorithmes de Google valorisent désormais les contenus qui semblent “authentiques”. Ceux où les phrases respirent, où les mots ne sont pas choisis uniquement pour leur densité mais pour leur justesse.
👉 Et c’est là qu’intervient un vrai rédacteur : il sait où placer le mot-clé, comment glisser une expression sans casser le rythme, et surtout, comment ne pas vous faire parler comme un robot.
3. Le style Castelweb : le naturel comme stratégie SEO
L’humour, la fluidité, la sincérité — voilà vos meilleurs alliés de visibilité.
Votre “vous” est votre moteur de référencement.
Google détecte les textes qui plaisent aux humains… et il les récompense.
Et si vous voulez aller plus loin, l’e-book Comment ruiner sa communication en 7 jours vous aidera à repérer d’autres pièges qui plombent votre présence en ligne (avec un ton bien plus drôle que celui de Google).
En conclusion : le naturel, meilleur allié du SEO
Vous l’aurez compris : parler comme un robot, c’est le meilleur moyen de saboter votre communication web. Ce n’est pas votre expertise qui est en cause, mais la façon dont vous la racontez. Parce qu’entre un texte qui récite et un texte qui respire, votre lecteur choisira toujours celui où il sent une voix derrière les mots.
Le secret n’est pas d’écrire parfaitement, mais d’écrire vivant.
De laisser une place au ton, à l’émotion, à l’humour — bref, à ce qui fait que vos lecteurs vous reconnaissent. C’est aussi ça, le vrai SEO : celui qui attire les bonnes personnes parce qu’il parle leur langue, pas celle d’une machine.
Alors, si votre site commence à ressembler à un assistant vocal, il est temps de le réhumaniser. C’est justement le rôle d’un rédacteur web humain : rendre vos textes lisibles, crédibles et sincères à la fois. Vous verrez, Google adore ça (et vos lecteurs encore plus).
Cet article fait partie de la mini-série inspirée de mon e-book Comment ruiner sa communication en 7 jours.
Découvrez les 7 erreurs de communication web à ne pas reproduire ici : Communication web : 7 erreurs à ne pas commettre.
Demain, on poursuit avec une autre erreur classique : Copier son concurrent.
Ou comment faire comme les autres et se tirer une balle dans le pied



