Maiwenn Giraud, hypersensibilité en héritage
Il y a des livres qui s’écrivent à la force du poignet. D’autres naissent dans un cahier noir qu’on n’ose plus rouvrir. Et puis, il y a C’est(était) le bordel dans ma tête, le premier livre de Maiwenn Giraud, une autrice bretonne qui a choisi de transformer l’hypersensibilité en terrain d’exploration poétique. Voilà, le mot est lâché : Maiwenn Giraud hypersensibilité. Pas une étiquette, mais un fil rouge qui traverse ses pages, ses pensées, et peut-être les vôtres.
Vous qui tombez sur cet article dans la rubrique “Talents locaux”, ne fuyez pas. On ne va pas vous psychanalyser ni vous demander de pleurer sur commande. En revanche, vous risquez fort de sourire (oui, même en parlant de chaos intérieur), de vous reconnaître entre deux lignes, ou tout simplement de découvrir une voix qui vous chuchote quelque chose de vrai.
Ce portrait, c’est celui d’une autrice en Bretagne, sensible et singulière, dont l’écriture pourrait bien faire du bien à ceux qui se sentent “trop” dans un monde qui leur semble souvent “pas assez”. Trop émotif, trop silencieux, trop lucide, trop paumé, trop tout. Vous voyez le genre ? Moi je vois bien, hypersensible que je suis également.
Alors, suivez-moi. On va parler de livre sur l’hypersensibilité, d’écriture comme refuge, de reconstruction, de poésie contemporaine sensible… et de cette magie discrète qu’ont certains textes à vous faire dire : “Tiens, moi aussi, j’aurais pu écrire ça… si j’avais eu les mots.”
Prêt(e) à découvrir Maiwenn Giraud ? Elle ne vous attendait pas, mais elle vous accueille quand même, avec tendresse et une plume pleine d’échardes douces.
Un premier livre comme une bouée dans la tempête

“C’était (était) le bordel dans ma tête” — un titre sans détour pour un livre plein de sensibilité.
On ne va pas se mentir : avec un titre comme C’est (était) le bordel dans ma tête, on devine assez vite que ce n’est pas un roman feel-good à lire entre deux mojitos. Ce n’est pas non plus un journal intime déguisé, ni un manuel de développement personnel version “respire et bois de l’eau”. Ce livre, c’est une traversée. Celle d’un chaos émotionnel, d’un trop-plein à digérer, d’un cœur qui déborde plus vite qu’un lave-vaisselle mal fermé.
Maiwenn Giraud, elle, n’a pas choisi d’écrire un livre : elle en a eu besoin. en 2023, après une période de vie que même Netflix n’aurait pas osé scénariser, elle rouvre un carnet noir. Vous savez, le genre de carnet qu’on planque au fond d’un tiroir parce qu’il fait mal rien qu’à le regarder. Elle tombe sur ses anciens poèmes, écrits à vif. Et là, paf : le déclic. Enfin non, pas un déclic façon pub pour un shampoing. Plutôt une évidence qui serre la gorge. Et qui pousse à écrire.
Ce livre, elle l’a porté comme on porte un sac trop lourd qu’on n’a plus le choix de poser. Il ne s’agit pas de raconter sa vie en mode confessionnal, mais de proposer un écho à celles et ceux qui vivent leur monde intérieur à 2000 volts. Écriture et hypersensibilité deviennent alors les deux jambes d’une même marche : ça vacille, mais ça avance.
Et si vous pensez que ce livre est uniquement pour les grands sensibles, détrompez-vous. C’est aussi un ouvrage pour les proches, les conjoints, les amis qui ne comprennent pas toujours ce qu’il se passe derrière un “je vais bien” prononcé avec les yeux rouges. Bref, c’est un livre sur l’hypersensibilité qui parle à tout le monde, sans en faire des caisses. Avec des mots justes, et surtout, justes les mots.
Écriture et hypersensibilité : un fil entre l’âme et la main
Il y a des gens qui parlent pour se soulager. Maiwenn, elle, écrit. Pas pour briller, ni pour convaincre. Pour comprendre. Pour canaliser ce flot intérieur qui monte sans prévenir, comme une marée émotionnelle à fort coefficient. Et si vous êtes du genre à ressentir tout très fort, vous savez de quoi on parle.
Dans C’est le bordel dans ma tête, ou C’était le bordel dans ma tête, tout dépend de la version du titre que vous retiendrez, l’écriture et l’hypersensibilité se mêlent comme deux vieilles copines qui ont traversé pas mal de galères ensemble. Maiwenn ne cherche pas la rime pour la rime, ni le style pour le style. Sa prose est poétique, oui, mais fluide. Contemporaine. Accessible. Elle dit elle-même qu’elle ne respecte pas les codes traditionnels de la poésie, et c’est tant mieux : ses textes vont droit au cœur sans détour.
Il y a dans son écriture quelque chose d’organique, de brut et de doux à la fois. Une main qui écrit ce que la bouche n’arrive pas à dire. Une pelote de pensées emmêlées qu’elle déroule mot après mot, sans chercher à tout lisser. Elle a cette sincérité rare de celles qui écrivent pour survivre, pas pour plaire.
Et parmi tous ses textes, ce sont les plus courts qu’elle affectionne. Une page, parfois quelques lignes. Quelques mots qui frappent juste – sans jamais cogner. C’est là qu’on sent l’essence même de la poésie contemporaine sensible : dire beaucoup avec peu, et toucher là où ça fait du bien. où ça remue aussi pas mal…
Alors oui, Maiwenn est une autrice bretonne. Mais plus encore, c’est une autrice du dedans. Une voix qui fait du bruit en silence. Et dans un monde où les émotions sont parfois vues comme des faiblesses, elle en fait des forces. Des ponts. Des mots à partager.
Une autrice bretonne, enracinée dans la douceur
Maiwenn Giraud n’écrit pas depuis une tour d’ivoire. Elle n’a ni vue panoramique sur Paris, ni carnet Moleskine sponsorisé. Elle vit dans l’Ouest de la France, cette Bretagne de cœur et de terre, celle des silences habités, des embruns sur la joue et des arbres qui écoutent mieux que bien des gens. C’est là qu’elle s’ancre. C’est là qu’elle respire.
Et oui, être autrice bretonne, ça compte. Pas seulement parce que ça sonne bien (ce qui est aussi le cas, ne nous mentons pas), mais parce que son environnement est un prolongement de son écriture. Il y a dans sa manière de vivre un choix clair : celui de la simplicité, de la proximité, de la bienveillance. Ce qu’elle écrit est à l’image de ce qu’elle est : sans fard, mais jamais sans fond.
Son hypersensibilité, elle ne la vit pas comme une bizarrerie, encore moins comme une pathologie. Elle l’accueille, elle la questionne, elle la raconte. Et tout cela se fait, justement, à travers un lien profond avec son lieu de vie. Un lieu où elle s’investit aussi à travers son emploi d’infirmière, parce que soutenir les autres fait partie de sa nature.
Alors non, vous ne la croiserez pas tous les dimanches sur un stand de dédicace avec des confettis. Mais il se pourrait qu’un jour, lors d’un salon du livre ou d’un atelier discret, vous rencontriez cette femme discrète, qui écrit comme on tend la main. Et c’est précisément pour cela qu’elle a toute sa place dans une rubrique “Talents locaux”. Parce qu’elle représente ces voix qu’on n’entend pas toujours, mais qui changent les choses en profondeur. Lentement. Doucement. Authentiquement.
Publier un premier livre : entre espoir, patience et lâcher-prise
Écrire un livre, c’est une chose. Le publier, c’est tout un autre chapitre – parfois plus intimidant que l’écriture elle-même. Maiwenn Giraud, elle, n’a pas cherché à tout maîtriser. Elle savait ce qu’elle voulait : écrire, oui, mais pas se noyer dans les démarches administratives ni se transformer en agent littéraire à plein temps. Résultat ? Elle a opté pour l’édition à compte d’éditeur. Et pas n’importe comment : deux maisons d’édition ont répondu présentes, et après un entretien humain (chose rare), le choix s’est fait naturellement.
Pas de plan marketing délirant, pas de stratégie de visibilité agressive. Juste un livre sur l’hypersensibilité, porté avec honnêteté, validé par des proches touchés, puis confié à des professionnels bienveillants. Une belle leçon de lâcher-prise pour tous ceux qui rêvent de publier mais redoutent la jungle éditoriale.
Maiwenn ne s’est pas lancée dans cette aventure pour faire carrière. Elle l’a fait pour que ses mots trouvent d’autres cœurs à qui parler. Ce premier livre, elle le considère comme un accomplissement. Un “one-shot” peut-être – à moins que la vie en décide autrement. Et là, on la comprend : après tout, quand on a réalisé un rêve, pourquoi vouloir tout de suite le doubler d’une suite ?
Ce parcours éditorial, sans embûches inutiles ni ego surdimensionné, montre qu’il existe encore des chemins doux vers la publication. Et que parfois, la patience, un bon manuscrit et une intention sincère suffisent à ouvrir les bonnes portes.
Un livre pour celles et ceux qui se sentent “trop”
Si vous avez déjà entendu un jour « Tu prends tout trop à cœur », « Tu réfléchis trop », ou encore le mythique « T’es trop sensible », alors ce livre est probablement pour vous. Ou pour quelqu’un que vous aimez. Parce que C’est (était) le bordel dans ma tête, au-delà de son titre savoureusement désinvolte, est une vraie déclaration d’amour aux hypersensibles. Et croyez-le ou non, il y en a plus qu’on ne le pense. Vous en avez sûrement un dans votre entourage. Ou dans votre miroir.
Ce livre ne juge pas, n’explique pas, n’analyse pas. Il reconnaît. Il accueille. Il offre un espace à celles et ceux qui vivent leur monde intérieur avec une intensité parfois écrasante. Et il leur dit : « Tu n’es pas seul.e. Tu n’es pas bizarre. Tu n’as pas besoin de te réparer. » Voilà pourquoi ces trois-mots, Maiwenn Giraud hypersensibilité fonctionne si bien ensemble : parce qu’elle ne parle pas d’hypersensibilité, elle parle depuis l’hypersensibilité.
Mais ce livre s’adresse aussi aux autres. À ceux qui veulent comprendre, accompagner, soutenir sans maladresse. Il devient alors une passerelle entre deux mondes qui cohabitent souvent sans vraiment se rencontrer : ceux qui ressentent trop, et ceux qui ne savent pas quoi en faire. En ce sens, Maiwenn ne se contente pas d’écrire des textes. Elle tend la main. Elle met des mots sur ce que beaucoup n’osent pas dire. Et elle le fait sans pathos, avec cette poésie contemporaine sensible qui va droit au cœur sans tambour ni trompette.
Alors si vous cherchez un livre pour une personne que vous aimez et qui a “trop” souvent été qualifiée de “trop”, vous venez peut-être de le trouver.
Où lire, offrir et partager ce livre sensible
Maintenant que vous avez envie de le lire (oui, on le sent), reste à savoir où mettre la main sur le livre de Maiwenn Giraud sans passer par une chasse au trésor en forêt de brocéliande.
La bonne nouvelle, c’est qu’il est facilement accessible. Vous pouvez le commander en ligne, les yeux fermés (mais de préférence les ouvrir au moment de taper votre carte bleue). Il est disponible sur les plateformes classiques comme la Fnac, Decitre, Amazon, ou encore la boutique Les Trois Colonnes, la maison d’édition qui l’a publié.
Bientôt, vous pourrez aussi le retrouver en librairie, en France, en Suisse, en Belgique… patience, les rayons se préparent ! Et si vous êtes du genre à vouloir offrir un livre sur l’hypersensibilité à quelqu’un de cher, c’est une très bonne idée. Parce qu’entre deux confitures et trois bougies, ce genre de lecture, ça fait mouche. Sans jamais forcer.
Pour suivre Maiwenn ? Elle n’a pas encore de site, ni de page officielle sur TikTok (non, vraiment). Mais vous pouvez la retrouver sur Instagram, sous le pseudo @maiwenn.grd. Son compte est privé, mais elle reste ouverte à l’échange en messages privés, notamment si vous voulez parler du livre. Attention, on y va avec douceur, hein. On n’entre pas dans la maison d’une hypersensible comme dans un supermarché.
Enfin, si vous souhaitez soutenir cette autrice bretonne au-delà de l’achat, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Un post, une discussion, une recommandation : le bouche-à-oreille, c’est encore ce qui fait le plus battre un petit cœur d’autrice en pleine mer.